---

Il y a 10 500 ans, la vallée d'Aburrá était traversée par des tribus de chasseurs-cueilleurs. Lorsque les conquérants espagnols arrivent, ils trouvent déjà une importante population indigène installée, qui a opposé peu de résistance. C'étaient des ennuis, des yamesis, des gamins, des ebéjicos, des noriscos et des cacahuètes, qui, on le calcule, étaient là depuis le 5ème siècle av. Ils avaient de grandes récoltes de maïs et de haricots, élevaient des curies et des chiens muets, tissaient des couvertures de coton et échangeaient du sel. Et ils n'ignoraient pas l'orfèvrerie. Sous la domination espagnole, ils ont été divisés en encomiendas et déplacés de leurs terres. La désertion, les mauvais traitements, la maladie et le travail intensif dans les terres et les mines les ont décimés en quelques années.

Découverte de la vallée et des premières colonies espagnoles

Le maréchal Jorge Robledo se trouvait au milieu du mois d'août 1541 dans ce qu'on appelle aujourd'hui la commune d'Heliconia, à l'ouest, lorsqu'il crut avoir vu que, en contrebas, entre les montagnes, il y avait une vallée. À ce moment, il a ordonné à Jerónimo Luis Tejelo d'aller explorer et, le 23 août, dans la nuit, il a atteint le terrain plat que Robledo avait vu. Les Espagnols ont baptisé la vallée comme San Bartolomé, bien que le nom pris plus tard soit Aburrá, un mot indigène qui se traduit par "pintadera", peut-être à cause du commerce textile qu'ils exerçaient. Le bellicisme et la pauvreté des Indiens, ainsi que l'absence de richesse, ont découragé l'installation des Espagnols dans la vallée d'Aburrá. En 1574, Don Gaspar de Rodas demanda à la mairie d'Antioquia quatre lieues de terre pour fonder des troupeaux et des ranchs alimentaires dans la vallée, et il en reçut trois.

Le visiteur Francisco de Herrera Campuzano fondé en 1616, avec 80 peuples autochtones, le Poblado de San Lorenzo, dans l'actuel parc El Poblado, était en soi une réserve pour la protection des autochtones. Parce que les lois sur la ségrégation raciale ont empêché les métis et les mulâtres de s'établir dans les réserves indigènes et, également en raison des conditions de vie précaires de San Lorenzo, des procédures ont été engagées pour la construction d'une autre ville sur l'angle formé par le fleuve. Medellín (anciennement Aburrá) et le ruisseau de Santa Elena, un endroit appelé par le site natal d'Aná et par l'espagnol Aguasal. Enfin, en 1646, la nouvelle ville a été créée, qui en 1649, après la construction de la première église de murs et de tuiles, qui a été consacrée à la Virgen de la Candelaria, le site a commencé à être appelé avec le nom de Notre-Dame de la Candelaria de Aná. Le site d'Aná, où cette ville a été construite, correspond actuellement au centre de Medellín, où se trouve le Parque Berrio et où l'église de La Candelaria a été construite.

La ville est née

Comme l'exploitation des riches gisements d'or dans le nord-est de la province d'Antioquia nécessitait des produits agricoles et de la viande pour nourrir les mineurs, la vallée d'Aburrá est devenue un garde-manger pour approvisionner ces travailleurs. Outre l'activité agricole, sa position stratégique était également importante, entre la région minière et Santa Fe de Antioquia, qui agissait en tant que capitale de toute la province et du gouvernement du même nom. La force de ce qui est maintenant Medellín contrastait avec le vieillissement et l'appauvrissement de l'ancienne capitale, et les personnalités remarquables d'Antioquia ont commencé à passer de longues périodes dans la vallée, tout en achetant des terres ici. À partir de 1670, le désir d'avoir un conseil a commencé à se développer parmi les habitants de La Candelaria de Aná, ce qui impliquait l'autonomie administrative de la ville d'Antioquia. Le 20 mars 1671, Francisco de Montoya y Salazar, gouverneur de la province d'Antioquia, décrète la fondation de la Villa de Nuestra Señora de la Candelaria de Aná, considérée comme la plus appropriée, puisque plus de trente familles d'Espagnols y sont rassemblées. et bien d'autres de mulâtres et de métis. Cette fondation n'a pas eu pour effet qu'un donné au moyen d'un certificat royal aurait pu, en outre, les habitants de la ville d'Antioquia s'y opposer, car ils avaient l'intuition que son rôle prépondérant serait diminué avec l'érection en tant que ville de cette ville, pour laquelle elle était parvenue à obtenir confirmation en villa par mandat royal.

Après de nombreuses disputes et tentatives de la part des habitants de la ville d'Antioquia, arriva en 1675 l'arrêté royal signé par la reine régente, Mme Mariana d'Autriche, daté du 22 novembre 1674. Le 2 novembre 1675, c'était au gouverneur et Capitale générale de la province d'Antioquia, Miguel de Aguinaga y Mendigoitía, proclament la création de la Villa de Nuestra Señora de la Candelaria de Medellín.

Plus tard, le 9 février 1678, le Conseil des Indes accorda à la nouvelle ville les mêmes armes que la ville homonyme d'Estrémadure, mais la durée de ces armes pour la ville de Candelaria de Medellín fut très courte, puisque le roi Carlos II, au moyen du certificat royal donné à Madrid le 31 mars de la même année, accorda un bouclier nouveau et définitif.

Premières divisions territoriales

Avant son érection en ville, les habitants de ce qui est aujourd'hui Medellín étaient dispersés dans toute la vallée, et seuls quelques-uns étaient concentrés dans le coin formé par le ravin Aná (aujourd'hui Santa Elena) et la rivière Medellín, dans la soi-disant site d'Aná, tandis que d'autres se trouvaient à El Poblado de San Lorenzo. Lorsque les obstacles juridiques et les plaintes des habitants d'Antioquia ont finalement été surmontés et que l'érection en ville a été proclamée, le site d'Aná a été choisi comme emplacement de la nouvelle ville, avec l'église de La Candelaria comme centre. Cela présentait l'inconvénient que la Plaza Mayor, aujourd'hui Parque Berrío, n'était qu'à quelques pâtés de maisons du ravin Aná, ce qui entrave l'expansion future. En outre, sur le terrain de la nouvelle ville, il y avait des propriétés de métis, d'indiens et de mulâtres, et, comme il a été décidé de les respecter, les blocs ne pouvaient pas être divisés en quarts ou en huitièmes, de sorte que cette première disposition, en particulier sur le rivage du ruisseau, c'était assez irrégulier. Les accidents géographiques n'ont pas beaucoup aidé non plus, et la rivière Medellín, à l'ouest; le ravin Aná, au nord, et le fossé Gualteros, à l'est, signifiaient que sur les 64 blocs initialement projetés, seuls 18 environ pouvaient être construits.

Les constructions étaient caractérisées par des toits de tuiles ou de paille et en adobe, et les résidences des notables avaient deux étages. Ni l'église de La Candelaria ni le siège du conseil ne se distinguaient particulièrement par leur splendeur. Ce n'est que bien dans le 18ème siècle que des collections ont été faites pour la décoration et la rénovation du temple. La mairie était un bâtiment d'un étage, situé sur le côté ouest de la place, qui avait un toit de chaume jusqu'en 1742, lorsque ce matériau a été changé en tuiles. La place n'a eu de fontaine ou fontaine qu'à la fin du XVIIIe siècle.



Medellín est une ville et une municipalité colombienne, chef-lieu du département d'Antioquia, située au nord-ouest du pays, au centre de la vallée d'Aburrá située dans la cordillère centrale et traversée par la rivière Medellín. Selon les données du recensement de 2005, elle a une population de 2 223 078 habitants, ce qui en fait la deuxième plus peuplée de Colombie, seulement dépassée par Bogotá. De son côté, l'aire métropolitaine de la ville, composée de 9 autres communes, compte une population de 3 312 165 habitants, soit la deuxième agglomération urbaine du pays et la quatre-vingt-onzième (91e) au monde.

En tant que chef-lieu du département, Medellín abrite le siège du gouvernement d'Antioquia, l'Assemblée départementale, le tribunal départemental, la zone métropolitaine, le bureau du procureur général, les institutions et les organes de l'Etat; En outre, c'est le siège des sociétés officielles, telles que l'EDATEL départemental, Teleantioquia; et les Empresas Públicas de Medellín -EPM- et Telemedellín municipales. Sur le plan économique, il se distingue comme l'un des principaux centres financiers et industriels de Colombie, qui abrite de nombreuses entreprises nationales et internationales.

En outre, la ville se distingue comme l'un des principaux centres culturels de Colombie. Il abrite également d'importants festivals avec une longue histoire et une reconnaissance à la fois locale, nationale et internationale. De même, l'activité académique et scientifique se démarque, car certaines des plus importantes universités colombiennes ont leur siège dans la ville.

La latitude et l'altitude de la ville se traduisent par un climat subtropical sub-humide. La température de Medellín est déterminée par les niveaux thermiques qui vont du páramo (qui équivaut à 3 km² du territoire), en passant par le froid (192 km²) jusqu'à atteindre le milieu (185 km²), où se trouve la zone urbaine, qui il a une température comprise entre 16 et 28 ° C ou 60 et 82 ° F. Les températures les plus élevées oscillent entre 27 et 28,6 ° C, avec un maximum absolu de 32 ° C. Et les plus basses se situent autour de 16 ° C, avec un minimum absolu de 10 ° C. Le début et le milieu de l'année sont des saisons sèches, le reste du climat est variable, pluvieux certaines saisons. La pluviométrie annuelle moyenne est modérée: 1 656 mm, et n'est pas la même dans toute la vallée. Il pleut plus au sud qu'au nord.

En raison de son emplacement entre les montagnes, Medellín est une ville aux vents légers. La plupart du temps, la brise rafraîchit les habitants. Le régime des vents est déterminé par les alizés dominants du nord-est et les masses d'air chaud qui s'élèvent des vallées inférieures des rivières Cauca et Magdalena, avec une prédominance de mouvement dans la zone nord de la vallée d'Aburrá, qui fait souffler le vent. dans une direction nord-sud.

Il est à noter que toutes ces conditions varient en fonction des changements climatiques originaires de l'océan Pacifique, appelés le phénomène du garçon et de la fille. Ensuite, il y a plus de pluie ou plus de sécheresse.

Le climat de Medellín a toujours eu une bonne réputation, ce qui lui a valu le surnom de ville du printemps éternel.

Medellín est le deuxième centre économique le plus important de Colombie. La ville représente plus de 8% du PIB national et, avec la vallée d'Aburrá, elle contribue à environ 11%, étant l'une des régions les plus productives du pays. Elle a un PIB par habitant (avec PPA) de 3 794 US de plus que les autres grandes villes de Colombie et une densité d'entreprises de 25 entreprises pour 1 000 habitants, soit la deuxième plus élevée de Colombie.

L'industrie représente 43,6% du produit intérieur brut de la vallée d'Aburrá, les services 39,7% et le commerce 7%. Les secteurs industriels qui participent le plus à la valeur ajoutée générée dans la zone métropolitaine sont les entreprises textiles, avec 20%; substances et produits chimiques, avec 14,5% de nourriture, avec 10% et les boissons avec 11%. Les 10% restants comprennent des secteurs tels que la métallurgie, l'électricité et l'électronique, entre autres.

L'industrie du textile et de l'habillement est aujourd'hui l'un des grands exportateurs de produits vers les marchés internationaux; le développement de ces secteurs a fait de la ville un centre important de la mode latino-américaine; en fait, deux des foires spécialisées les plus importantes de Colombie ont lieu à Medellín: Colombiatex et Colombiamoda.

Au cours des trois dernières décennies, il y a eu une diversification importante de la structure économique de la ville, avec le développement d'autres sous-secteurs, tels que les biens intermédiaires et les biens d'équipement.

Dans le secteur du tourisme, Medellín est devenue la troisième destination touristique pour les visiteurs étrangers visitant la Colombie. Entre 2005 et 2006, le nombre d'étrangers qui avaient Medellín comme destination finale a augmenté de 33,4%, passant de 71 213 à 95 026 visiteurs. En juillet 2007, ce nombre était de 62 003, ce qui représente une augmentation de 20,7% par rapport à ce qui avait été enregistré au cours de la même période de 2006. Ces avancées sont principalement générées par le tourisme d’affaires, les foires et conventions et le tourisme. médical grâce à l'excellent niveau de la ville, en particulier dans le domaine des greffes d'organes.

La ville fait partie du système économique global du département d'Antioquia, qui contribue à 15% du PIB national. La ville et le département ont connu une accélération dans nombre de ses domaines économiques depuis l'an 2000, ce qui a fait de Medellín l'une des villes les plus prospères d'Amérique latine aujourd'hui.

Communauté de cluster

Avec la croissance de l'économie et des exportations, plusieurs défis se sont posés pour l'industrie d'Antioquia et de Medellín: la diversification de la base d'exportation, le développement d'une ressource humaine avancée et l'amélioration des conditions internes des investissements étrangers. Antioquia est le département le plus exportateur de Colombie, c'est pourquoi environ 500 nouvelles positions tarifaires ont été incluses dans le portefeuille d'exportation et il est passé de 990 à 1 750 entreprises exportatrices au cours des cinq dernières années. Une bonne proportion de ces entreprises appartient à la première communauté de cluster de Colombie, créée avec le soutien de la Chambre de commerce de Medellín pour Antioquia et du bureau du maire de Medellín, et à laquelle appartiennent environ 21000 entreprises avec une participation de 40 pour cent de exportations totales, 25 pour cent du PIB régional et 40 pour cent de l'emploi dans la région métropolitaine.

Les grappes sont comprises comme une concentration géographique d'entreprises et d'institutions qui interagissent les unes avec les autres et qui, ce faisant, créent un climat des affaires pour améliorer leurs performances, leur compétitivité et leur rentabilité.

L'énergie électrique, le textile / habillement, le design et la mode, la construction, le tourisme d'affaires, les foires et congrès, sont les pôles qui se constituent.

En outre, il est prévu qu'à moyen terme, le secteur de la santé fera partie de la communauté des clusters.



Medellín est principalement associée aux activités industrielles et commerciales, mais la vie culturelle, artistique et scientifique de la ville est beaucoup plus étendue, ce qui se reflète par exemple dans les œuvres d'artistes qui ont laissé leur empreinte dans le monde entier; Parmi eux, Rodrigo Arenas Betancur, Fernando Botero, Débora Arango et Pedro Nel Gómez. Le Festival international de poésie organisé par la ville est unique en Colombie et Medellín est la ville avec le plus grand nombre de sculptures debout dans ce pays. La gastronomie locale est très authentique, sa gastronomie internationale délicieusement gourmande et sa vie nocturne variée et sûre.

La vie culturelle de Medellín est en constante évolution et reçoit constamment le soutien des institutions publiques et privées locales. Parmi les principaux exemples de cet engagement du bureau du maire envers la ville figurent le musée d'Antioquia et la Plaza Botero; Il est également intéressant de souligner l'Orchestre des enfants et des jeunes de Medellín, composé de 120 garçons entre 12 et 18 ans, le Ballet folklorique d'Antioquia et le réseau des bibliothèques.

Événements

• Foire aux Fleurs. C'est l'événement le plus représentatif de la ville de Medellín. Il a lieu de fin juillet à début août. La Foire, en plus de nombreuses autres activités et célébrations, a pour axe principal la Parade des Silleteros, un défilé spectaculaire de silletas de fleurs immenses et artistiques portées sur le dos par leurs propres producteurs et déjà bien connues au niveau international.

• Festival international de poésie. Il s'agit d'une congrégation annuelle de poètes de presque partout dans le monde, qui livrent leurs poèmes et lectures au public d'une manière de masse particulière dans les parcs, les auditoriums, les quartiers populaires et les villes près de Medellín. Cet événement a reçu le prix Nobel alternatif, prélude au prix Nobel de la paix, par la Right Livelihood Foundation en Suède, et son objectif est de lutter pour la paix à travers l'art poétique. Le XVIIe Festival international de poésie de Medellín s'est tenu du 14 au 22 juillet 2007, avec la participation de plus de 80 poètes d'environ 55 nations.

• Festival international de tango. Fête populaire annuelle, expression de la culture du tango que Medellín a adoptée comme sienne. C'est un héritage du barde Carlos Gardel, décédé dans cette ville dans un accident d'avion en 1935. Parmi les activités du Festival, La Tangovía se distingue, où les gens descendent en masse dans les rues pour danser, écouter du tango, de la milonga et amusez-vous évidemment à la demande de la culture.

• Festival international de jazz. La Medellín Jazz Corporation organise chaque année ce festival désormais traditionnel, avec la participation des représentants les plus réputés de ce genre musical. Le XIe Festival International de Jazz de Medellín a eu lieu en septembre 2007, au cours duquel des genres musicaux tels que le jazz, la musique flamenco, la salsa, le latin jazz, le jazz cubain et colombien ont été entendus.

• Salon du livre. L'un des événements culturels les plus importants de Medellín, le Salon du livre de Medellín est célébré avec la participation d'auteurs et d'exposants nationaux et internationaux de tous genres. Il est parrainé par le bureau du maire de Medellín.

• Festival de l'humour. Célébration annuelle du rire, de l'humour, des trovas, de la comédie et de la vie sans complication, organisée au Théâtre métropolitain de Medellín avec la participation d'artistes humoristiques de tout le pays et de l'étranger, et qui vise à cultiver et à préserver la bonne humeur en tant qu'expression importante culturelle, en plus de maintenir dans la communauté un bassin durable d'artistes qui lui sont liés ou qui lui sont dédiés.

• Parade des mythes et légendes. Dans la nuit du 7 décembre de chaque année, la nuit des lumières, le centre de la ville se pare du défilé qui, au milieu des costumes, chants et troupes, évoque les mythes et légendes les plus connus de la région: la Mère Monte , Le prêtre sans tête, La dame verte, Le chapeau, La femme qui pleure et bien d'autres.

---